Les Rocambolesques
roman-feuilleton collectif arborescent à contraintes
Bien qu’il soit un aspect évident de notre pratique de lecture quotidienne, le chapitre est un élément de poétique négligé par la critique – à l’exception de la thèse d’Ugo Dionne, La Voie aux chapitres (Seuil, 2008), consacrée aux modes de structuration romanesque dans l’Ancien Régime. Il s’agit de poursuivre son enquête à partir du début du XIXe siècle. L’unité chapitrale contribue à orienter la lecture, mais elle ne retient pas l’attention, pas plus qu’elle ne s’imprime dans la mémoire. Pourtant, le chapitre comme unité minimale du roman, comme scansion ou élément structurel, sert de fil d’Ariane à l’écriture comme à la lecture. On voudrait ainsi étudier le chapitre comme unité minimale de texte long, en l’envisageant à la fois comme moyen de production du sens et comme outil de lecture.
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IMPLICATIONS PEDAGOGIQUES ET ARTISTIQUES
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Le projet s’accompagne également d’un volet pédagogique, visant à renforcer les échanges entre la recherche et l’université d’une part, et l’enseignement et le second degré d’autre part. Ce volet, piloté par Virginie Tahar, consiste à rédiger à n mains un grand roman-feuilleton collectif, arborescent et à contraintes, intitulé Les Rocambolesques, mis en ligne au fil de l’écriture.
Chaque niveau de l’arborescence obéit à une contrainte différente, établie par l’équipe pédagogique. On peut ainsi combiner des contraintes formelles, génériques et oulipiennes, et inventer divers cheminements dans l’arborescence.
Jacques Jouet est intervenu auprès de certains étudiants et élèves impliqués dans le projet, à partir de l’expérience de son propre roman-feuilleton à contraintes, La République de Mek-Ouyes, et a contribué lui aussi à la rédaction du roman-feuilleton arborescent lors d’une séance d’écriture en direct.
Le projet rassemble des étudiants d’université et d’IUT, ainsi que des collégiens et lycéens de divers établissements des académies de Créteil et Versailles, entre autres.
