Les Rocambolesques
roman-feuilleton collectif arborescent à contraintes
Lundi matin, cinq heures, le réveil sonne. Tout en émergeant j'essaye / j'essaie de me souvenir de la veille... Rien, le vide... Je me souviens du bar, de mes amis, la panique, un mouvement de foule, une femme... Je me souviens du journal du jour, de l'alcool, mais aucun autre souvenir ne me vient en tête. Je me lève et me dirige vers la cuisine, un bon café me remettra sur pied accompagné d'un cachet d'aspirine pour tenter d'atténuer cette foutue migraine. Il est à présent dix heures, cela fait cinq heures que je suis debout, je traverse et vais sur le trottoir d'en face, j'arpente le ville vers le centre, je n'ai aucun souvenir mais je suis tracassé, pourquoi donc n'ai-je aucun souvenir fixe de ce qu'il s'est passé hier soir. D'habitude gaillard, ce n'est pas mon genre d'avoir la gueule de bois pour une ou deux pintes d'un demi litre...Non...il y a autre chose, j'en suis persuadé, un détail m'intrigue, mon cerveau est en ébullition, je veux m'en souvenir, me rappeler les rires, le goût de chaque pinte, le bruit des motos à l'extérieur... et cette fille...
Mais je n'en peux plus, à chaque bribe de souvenir, ma tête manque de péter en éruption à cause de cette migraine insistante toujours présente malgré trois aspirines. Mais je tiens bon, ce n'est pas mon genre de me plaindre et de me montrer faible. J'entends des pleurs, je lève la tête et vois... Le bar en flammes, envahi de corbeaux et d'éclaboussures de sang, des personnes, genou à terre criant leur détresse, au sol un journal "le corbeau a encore frappé".