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Le calme retrouvé, je décidais de sortir d'ici et essayais de retrouver l'homme corbeau qui avait disparu en arrivant ici. En sortant finalement la porte verte derrière moi se décomposa, je me dirigeai alors vers la pomme rouge et la croquai : peut-être l'homme avait pris ce chemin. Ma pomme à peine croquée je me rendis compte que la porte était une trappe en dessous de mes pieds, elle s'ouvrit et je commençai à chuter dans un puits sans fin, entièrement rouge. Effrayé, je criais de tous mes poumons mais personne ne m'entendais et ne pouvais m'aider. Tout à coup, je sentis le sol frapper mon dos assez violemment : j'atterris  au plein milieu d'une foule, dans une gare de métro. Rapidement je me relevai pour que personne ne m'aperçoive, je vis alors quelque chose de très étrange. On pouvait voir qu'autour de moi tout était rouge : les murs, le sol et même les personnes présentes étaient habillées de rouge. En regardant de plus près je remarquai même que leur peau était rouge sang. 

 Soudain, une tête se tourna violemment vers moi, l'homme commençait à me fixer, le regard vide et s’avançait dans ma direction tel un robot. Toujours sous le coup de la chute, je n'avais pas vu que toutes les personnes de la gare se dirigeaient vers moi, sûrement pour m'attaquer. Pourquoi s'en prenaient-ils tous à moi ?  L'idée de fuir me vînt très vite à l'esprit, je courus alors pour trouver une sortie. Un problème était cependant de taille : la seule sortie possible était le puits. Sous la pression je me dépêchais de me cacher dans un cabinet de toilette, ici personne ne pourrait me trouver et me faire du mal. Et c'est alors que la solution à ma question parut : ce qui clochait chez moi, c'était ma couleur de peau. Forcément, la mienne était si pâle, si blanche, ils ne devaient sûrement pas comprendre ma différence : peut-être étaient-ils seulement intrigués. Finalement, je pris la décision de sortir de ces toilettes et d'essayer de créer un contact avec une de ces personnes. Rapidement, je me retrouvais à l'endroit où j'avais atterri, je trouvai une personne qui s'avançait de la même façon qu'auparavant vers moi. Assez stressé, j'attendis qu'elle soit en face de moi. Y a-t-il réellement un danger ou est-ce que je suis en train de me méfier pour rien ? Après être arrivé devant moi, l'homme commençait à me regarder d'un air menaçant, il commençait à m'agresser et sortit un couteau de son manteau. Ni une ni deux je m'enfuis de nouveau vers les toilettes, sauf qu'une foule de plus en plus importante commençait à me poursuivre. Tellement effrayé, je courais si vite qu'ils n'arrivaient plus à me suivre. 

Quand enfin je fus caché dans le cabinet, je me mis à réfléchir, comment sortir d'ici sans risquer ma vie ? Une idée me vînt alors lorsque que je vis un rasoir sur le lavabo : moi aussi j'allais devenir rouge. Et c'est le rasoir à la main que, sans trop réfléchir, je me mis à me couper la peau, le sang coulait et moi j'essayais de ne pas crier pour ne pas attirer ces hommes étranges. La douleur était atroce, le rasoir rouillé était sûrement plein de maladies auxquelles je préférais ne pas penser. En tout cas, mon plan fonctionnait, j'étais bientôt entièrement recouvert de sang, maintenant, il fallait voir s’il fonctionnait aussi auprès des hommes rouges. Complètement souffrant, je finis par sortir, bonne nouvelle : plus personne ne semblait vouloir m'attaquer. 

«â€¯Oh le voilà ! » Rappliquais-je lorsque je vis enfin l'homme corbeau qui était en train s'envoler par le puits. Bien sûr c'était simple pour lui de rejoindre la sortie, mais comment allais-je faire cela à mon tour ? En regardant autour de moi, je vis tous les hommes rouges à terre, ils avaient l'air évanouis : c'était sûrement un coup du corbeau. Avant qu'il ne soit trop tard, je commençai à entasser les corps et à grimper sur eux afin de rejoindre la sortie ; mon sang, sur ma peau partait peu à peu, je guérissais miraculeusement en même temps que je montais. Une fois arrivé en haut, je vis alors l'homme corbeau qui m'attendait, je couru vers lui, il allait me dire quelque chose de très important quand... mon réveil sonna : il est l'heure d'aller à l'école. 

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Noémie Chevalier

(L1, Lettres Modernes, UPEM)

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Mis en ligne le 29 novembre 2016

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