Les Rocambolesques
roman-feuilleton collectif arborescent à contraintes
Le soir même, je sortis de la boutique pour marcher un peu et me changer les idées puis je levai la tête vers la lune. Elle brillait comme tous les soirs de pleine lune. Mon père m’avait dit quand j’étais petite, que tous les souhaits se réalisent ce soir-là. Évidemment, je fis le vœu de revoir l’homme de la boutique et je repris ma marche. Trois mètres plus loin, alors que je m’arrêtais au coin d’une rue, je vis l’homme de tout à l’heure, assis à une table de café. Risquerais-je ? Occasionnellement, je ne vais pas vers des inconnus mais quelque chose m’intriguait chez lui. En arrivant près de lui, un sentiment bizarre apparu en moi. Soudain, je vis son regard se tourner vers moi. Troublé par ma présence, il détourna le regard vers son verre.
« Pardon, euh…veuillez… excusez le comportement de mon père, dis-je. »
L’homme leva les yeux vers moi. Une réponse de sa part me ferait plaisir. Son regard me perturbait tellement que je ne fis pas attention à ce qu’il me dit. Étourdie, je me pris pied dans la chaise en voulant partir.
« Faites attention mademoiselle, dit l’homme en me rattrapant par le bras.
-Fantastique ! Rétorqua un autre homme sur lequel un serveur venait de renverser un verre à cause de moi.
-Allons-nous en. Y'a du grabuge, me chuchota l’homme à l’oreille.
Après s’être échappés en courant du café avant que l’homme ne me « saute » dessus, nous nous arrêtâmes pour reprendre notre souffle.
« Nous nous sommes assez éloignés, je pense, dis-je.
-Tu ne venais que t’excuser tout à l’heure ?
-Que… Uhm… Euh… Le chapeau que tu voulais ce matin je peux te l’avoir.
-En fait, je voulais faire une proposition pour acheter la boutique de ton père.
-Comment…
Offensée par sa réponse, je tournai les talons. Réalisant que mes pensées étaient stupides à propos de cet homme, je partis. Bientôt arrivée à la boutique de mon père, je me retournais car je sentis une présence derrière moi. Évidemment, rien ne se trouvait derrière moi, j’avais peut-être imaginé. Alors, je me retournai, j’ouvris la porte et là. Une main m’attrapa…
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Roxanne Guégan
(L1, Lettres Modernes, UPEM)
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Mis en ligne le 30 novembre 2016