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Dans la forêt, là où il y a énormément de charançons, Shekspir avança et après plusieurs pas, il vit un homme étrange qui venait vers lui. Il était grand, brun, vêtu de noir ; il ressemblait étonnamment à Shekspir. La jeune femme au chapeau poussa un cri en fixant les deux hommes, un par un :     
- Shekspir ! Cet homme te ressemble comme deux gouttes d’eau !

Le jeune rappeur scruta l’inconnu qui venait de faire son apparition. Ce que venait de dire la jeune femme était vrai. C’était très troublant. L’homme lui expliqua alors qu’il avait le même père que lui, mais une mère différente. Il eut un regard empli de sentimentalisme tout en parlant de cette mère qui l’avait élevé seule. Il raconta à Shekspir que celle-ci lui faisait croire, lorsqu’il perdait une quenotte, qu’un ange venait pour la lui prendre. Shekspir, étonné de rencontrer ainsi son frère dans la forêt, resta sans voix pendant quelques minutes. L’autre parlait d’une voix sereine ; mais soudain son regard changea, son ton devint plus agressif. Il raconta qu’à cause de leur père, sa mère fut jetée dans des oubliettes où elle finirait ses jours. Il expliqua comment elle fut transbahutée à l’aide d’un bus pénitentiaire. Ensuite le frère, de plus en plus en colère, dit que sa mère était écœurée puisque dans les oubliettes, elle avait assisté à un combat entre deux détenues et que l’un des corps avait été désentripaillé. Après cela, il arrêta de parler.     

Dans la forêt, il faisait tellement froid que Shekspir enfila un chapeau sur ses oreilles. Le frère était plus remonté que jamais. Il lui apprit que leur père venait de mourir. Il réclamait donc sa part de l’héritage. Il parlait tout à coup comme un fou, au cœur de la forêt : « Pourquoi as-tu toute la fortune alors que j’ai été un enfant exemplaire, moi, qu’ai-je fait de mal ? » Il sortit de sa poche un petit couteau ; Lucie, folle amoureuse, allait intervenir pour défendre Shekspir à l’aide du premier objet tranchant qu’elle avait trouvé (une bouteille de vin)... Pour empêcher qu’une bagarre très violente n’éclate, Shekspir proposa une négociation.

Les deux frères marchaient en essayant de trouver un accord. Shekspir expliqua à son frère qu’avec ses problèmes judiciaires actuels, il ne pouvait pas régler cela maintenant, mais rien n’empêchait de se projeter dans l’avenir par l’imagination. Quelques heures plus tard, il faisait encore froid mais l’épisode de négociation était fini. Le demi-frère allait bénéficier d’un quart de l’héritage de son père. En échange, il acceptait une ou deux semaines de cohabitation avec Shekspir et Lucie.
 

Oussama, Rayan, Elom, Béatriz

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