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- Bon, il faut qu’on bouge et qu’on parte de ce parc, parce que je pense que ça s’est calmé, dit Shekspir au petit matin.     
- Oui, ne t’inquiète pas, j’ai tout ce qu’il faut !

Lucie ouvre un coffre qui se trouve dans une attraction et en sort deux costumes de clowns. Ainsi déguisé, notre duo se met en marche dans la forêt des Ardoines. Au moindre bruit, ils se réfugient dans des buissons. « J’ai des charançons qui me grimpent dessus », gémit Shekspir. Il bondit hors du buisson pour s’en débarrasser, mais trop tard ! il s’est fait piquer et gonfle à vue d’œil. « Ah... sales bêtes ! »

Lucie, par sentimentalisme, décide d’amener Shekspir à l’hôpital. Elle en profitera pour faire soigner sa quenotte qui lui cause une souffrance abominable. L’hôpital Pasteur se trouve derrière les oubliettes du 8 mai, à l’autre bout de la forêt des Ardoines. Shekspir se laisse transbahuter, à moitié inconscient. Il délire : il a mal partout et n’a plus de force, il a l’impression d’être désentripaillé. Le trajet dans la forêt des Ardoines est interminable. Pour ne pas être reconnue, Lucie s’est maintenant déguisée en femme nature. Elle est vêtue d’une robe verte. Elle a aidé Shekspir à mettre un costume de sumo car il a tellement gonflé que c’est le seul déguisement dans lequel il rentre.

Dans la forêt des Ardoines, la nuit commence à tomber. Certains bruits se font entendre. La police a réussi à localiser Shekspir sur son I-phone et ils entourent les bois pour réussir à l’attraper. Shekspir, craignant de finir derrière les barreaux, oublie un instant sa douleur. Il entraîne Lucie au plus profond de la forêt, où ils trouvent une immense demeure. C’est la demeure d’une riche personne, d’un élu. Que fait donc cette personne éloignée du reste de la population ?

Ils sonnent à la porte, quelqu’un ouvre.     
- Vous êtes dans un sale état, avez-vous besoin d’aide ?       
- Oui, s’il vous plaît, monsieur le Duc, improvise Shekspir, tout à coup transporté dans l’univers de la pièce Comme il vous plaira, écrite en 1599 par son illustre ancêtre. Nous sommes poursuivis par des gens qui nous veulent du mal.
- Entrez, je suis sûr qu’il s’agit des hommes de mon plus fidèle ennemi, l’autre Duc. Ici vous serez en sûreté. Je vais vous faire visiter.  
Lucie, médusée, emboite le pas de Shekspir et ils suivent le riche propriétaire dans sa somptueuse demeure. Ils voient sur les murs des têtes d’animaux empaillés. Lucie et Shekspir ne comprennent pas tout de suite les enjeux de ce qui se passe dans cette demeure... Elle baigne dans un étrange fluide noir, qui la rend impossible à repérer par quiconque. Ils y restent quelques heures, le temps que la patrouille qui était à leurs trousses se disperse. Puis ils prennent congé de leur hôte.

- Regarde, la ville, on est enfin arrivés !     
- Bon, c’est quoi ton plan, Shekspir ?
- Il faut qu’on retrouve le chef de gang qui a laissé le corps désentripaillé près du mur de l’amour et qu’on lui dise d’avouer toute la vérité. Tu vois cette maison, là-bas, au fond, près des lavandes ? À mon avis c’est là où il vit.         
- Qui ça ?

- Mais t’es bête, tu suis ou pas ? C’est la maison du chef de gang !

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Rania, Inès, Mamadou, Théo, Adrien, Mme Lesourd

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