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– Je suis désolée monsieur…le… le… corbeau… Je me prénomme Marguerite, et il me semble ne vous avoir jamais rencontré auparavant… Enchantée! dit-elle en lui tendant gaiement la main.

– Ne t’approche pas ! s’écria-t-il en reculant. Je ne veux pas te perdre encore une fois, Cassandra, ajouta-t-il.

– Je vous répète que je ne me prénomme point Cassandra, mais Marguerite, et qu’y a-t-il ? Je  vous dégoûte à ce point ? Souhaitez-vous me vexer ?

 – La peste, murmura-t-il. La peste m’imprègne jusqu’aux os, me ronge l’âme et me dévore  l’esprit. Ne m’approche plus Cassandre, ne m’approche plus, répéta-t-il tout bas. J’ai déjà assez fait de mal ainsi …

 – Du mal ?! s’exclama-t-elle en riant, voyons, ne dites pas de bêtises ! Hormis votre obstination à me prendre pour quelqu’un d’autre, vous ne m’avez jamais causé de tort.

 – Ma douce, ton tendre cœur d’enfant te pousse toujours après ce temps à me pardonner mes plus sombres pêchés ! Le mal est déjà fait, mais tu sembles t’en être relevée, ce qui tient du miracle, dit-il avec émotion.

- Relevée de quoi enfin ?! Vous me jouez un tour, n’est ce pas ?

- De la peste, celle qui t’a emportée par ma faute il y a six siècles de cela.

- Vous me perdez, monsieur.

- Évidemment, évidemment, s’empressa-t-il d’ajouter, il va de soi que tu sois confuse. … Suis-moi ! dit-il avec allégresse en s’élançant vers un grand hangar.

- J’aurais bien tort de vous suivre, s’écria Marguerite en lui emboîtant le pas.

A sa stupéfaction, le hangar désaffecté et insalubre auquel s’attendait la jeune fille était en réalité une vraie œuvre d’art. En effet, les murs de ce dernier étaient recouverts de cœurs de toutes tailles et de toutes sortes, semblables à ceux peints aux abords  de l’usine.

- J’ai peint un cœur chaque jour depuis ta mort, murmura le corbeau.

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  • Si vous voulez continuer de nager dans le mélodrame, courez en 7.3.D

 

Eloïse LY VAN TU

 

Seconde option  "Littérature et société" du lycée Emily Brontë

le 20 novembre 2016

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