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Cassandra rejoignit Simon au parc des Nymphéas. Ils aimaient s’y attarder car c’était un endroit extrêmement calme, peu de personnes s’y rendaient. Ils étaient à l’abri des regards.

Elle courut jusqu’au pont et le vit en train de regarder l’eau claire du petit lac qui scintillait face à la lumière du jour. On y voyait certains poissons qui nageaient à la surface. Les rayons de soleil traversaient les cheveux de Simon.
- Oh ! Je nage en plein sentimentalisme, se dit-elle.

Elle sourit l’air amusé et sa mésaventure précédente partit aux oubliettes. D’un coup, elle se sentit beaucoup mieux jusqu’à ce qu’elle écrase une brindille. Simon se tourna vers elle après avoir entendu le bruit et quand son regard croisa le sien, elle se rappela de tout et espéra, un moment, que tout n’était qu’un mauvais rêve. Elle sentit son corps se désentripailler et, s’approchant rapidement de Simon, elle lui attrapa le bras et le serra de toutes ses forces.
- Mon dieu Simon… Je ne veux pas te raconter, cela prendrait trop de temps, annonça-t-elle.
- Ne te fais aucun souci, garde ton calme. Nous avons encore beaucoup de temps devant nous, tu pourras te confier à moi quand tu le souhaiteras, je serai tout ouïe, la rassura-t-il.

La jeune fille essaya de rester naturelle, mais en vain : prise de panique et d’hystérie, elle fit une crise et tomba la tête au sol. Elle vit son ami la secouer dans l’espoir de la réveiller, mais elle ne pouvait pas bouger, elle se sentait impuissante.

Simon eut l’idée de la transbahuter jusqu’à l’hôpital le plus proche, qui se situait à quelques kilomètres d'où ils se trouvaient. Il était doué pour réfléchir rapidement et garder son sang-froid.

Cassandra ouvrit enfin les yeux, après une semaine cloîtrée dans une chambre d’hôpital.

- Mais … où suis-je …, marmonna-t-elle.

- Chut, ne te réveille pas trop vite, tu risques d’avoir le tournis … s’inquiéta-t-il.

- Simon … dis-moi où je me trouve, ordonna-t-elle.

- Tu es à l’hôpital, tu as perdu connaissance il y a déjà une semaine, je croyais que ta tête avait heurté le sol beaucoup trop violemment et que tu n’allais jamais te réveiller ! Comment te sens-tu ?

- Eh bien … un peu sonnée… étourdie… Mais tout va bien, je t’assure.

- Je reviens, je vais aller chercher une infirmière qui viendra s’occuper de toi immédiatement.

Simon sortit en courant de la salle. Cassandra essaya de se souvenir des évènements qui s'étaient produits peu de temps auparavant. Était-elle folle ? Avait-elle perdu la tête ? Elle ne le savait pas, elle était totalement perdue. Elle jeta un œil à sa montre, posée sur sa table de chevet. Elle indiquait quatorze heures. La jeune fille referma les yeux afin de se reposer.

Quelques jours plus tard, Cassandra était de retour dans sa maison. Quand elle passa le seuil de la porte, elle vit une invasion de charançons qui s’attaquaient aux quatre coins de son logement.

- Oh non, ce n’est pas possible ! Cet animal ! s’exclama-t-elle en serrant les quenottes.

 

DUONG Amélie, KEOSAYAVONG Laetitia

Seconde option "Littérature et société" du lycée Emily Brontë

Le 15 février 2017

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