Les Rocambolesques
roman-feuilleton collectif arborescent à contraintes
Tout disparaît autour de moi : où suis-je ? Que m’arrive-t-il ? Je me retourne et découvre l’entrée d’une forêt ; paniqué, je m’élance dans la pénombre forestière. Soudain un craquement sous mes pieds stoppe ma course, je soulève le pied et découvre avec effroi un insecte écrasé, répugnant, gluant, ressemblant à un charançon. Dégoûté, j’essuie ma chaussure sur une feuille et continu mon chemin. A bout de souffle, fatigué, des hallucinations me viennent, toutes aussi terrifiantes les unes que les autres, au loin j’aperçois un gros rocher. Je décide alors de m’accorder une pause dessus, après mon périple dans cette forêt macabre.
Tout à coup un rayon de lumière attire mon œil, rempli d’espoir je m’avance vers celle-ci. Je découvre alors un château où une pancarte semble adresser un message, je m’avance pour le décrypter. J’arrive à distinguer quinze lettres, la première est un « s » et la dernière un « e », cependant l’usure de la pancarte me laisse seulement sur des suppositions, telles que sentimentaliste ou encore sentimentalisme. Ceci pourrait se justifier par cette architecture venant tout droit du XVIIIe siècle… Enfin, perdu et perturbé par la situation mes idées resteront en suspens. Je pousse la porte qui se met à grincer comme si on ne l’avait pas franchie depuis des années. J’avance dans le château où tout est sombre et sale, j’aperçois comme un chemin de quenottes qui mène jusqu’à une porte. La pièce semble être laissée aux oubliettes, je m’y engouffre et y découvre un cadavre transbahuté par des rats et désentripaillé. Écœuré, je fonce vers la porte qui se trouve en face de moi, je la franchis et ébloui par la lumière, je ne peux ouvrir les yeux. Je rampe donc sur le sol, le tâte quand soudain j’entends comme un bruit d’eau, j’ouvre les yeux, me lève et découvre un fleuve, désemparé je me retourne mais le château a disparu.
La puanteur du fleuve me rappelle le cadavre désentripaillé de château. Je m’avance vers le rebord de celui-ci et y voit un pêcheur dans une barque buvant sa bière. Rassuré par une présence humaine, j’essaie de l’interpeller en vain : il a l’air dans ses rêveries. Malgré mes incessants appels, le pêcheur m’ignore, je décide alors de suivre le chemin de sa barque le long du fleuve. Perturbé par ma mésaventure, je m’assoie sur le rebord de l’eau quand je n’arrive plus à le suivre et regarde le feuillage des arbres tomber dans l’eau…
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Roxanne Guégan et Meryl Sadmi
(L1, Lettres Modernes, UPEM)
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Mis en ligne le 14 novembre 2016
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