Les Rocambolesques
roman-feuilleton collectif arborescent à contraintes
- Vous êtes qui ? Et puis on va où ? Et...
- Stop ! Chut !!! Je pourrais t’écouter pendant des heures, Will, mais là, tu vois, j’essaie de te sauver, ensuite tu pourras respirer.
- Mais euhhh... MAMAN ! hurla Shekspir, pris en otage par ce qu’on pourrait appeler une folle.
- Oooooh c’est mignon. Je ferai ce que tu veux, attends juste qu’on soit arrivés. Ne t’inquiète pas, on y est presque, c’est la distance de chez toi à la banque, le trajet que tu fais tous les vendredis soirs, quoi.
- ... Mais comment sais-tu ça ? Tu me suis, ou quoi ?
- On est arrivés. Baisse la tête et saute dans la petite voiture juste après la statue de cire.
- Mais tu n’as pas...
- Vas-y, je te dis, du moins si tu veux survivre.
- D’acc... d’accord, murmura Shekspir, trop effrayé pour s’exprimer. J’y vais alors, ajouta-t-il en faisant ce que lui ordonnait sa ravisseuse.
- Attends, dit-elle en lui enroulant le bras avec une sorte de grosse corde qu’elle rattacha à son poignet. Il vaut mieux qu’on reste ensemble, autrement tu pourrais te perdre et mourir seul dans la forêt.
- Me perdre ? Mourir ? Forêt ? glapit Shakespeare, ayant pour seule envie de fuir loin de sa groupie.
- C’est pas compliqué, je vais tout t’expliquer, reprit-elle essoufflée, en le tirant de force, mais avant, il faut s’amuser.
- Comment ça, s’amuser ?
- Ferme les yeux !
- Pourquoi ? Tu vas faire quoi ?
- Bon, là, mon chéri, tu deviens saoûlant. Allez ! Compte jusqu’à dix ! ordonna-t-elle en lui bandant les yeux.
- Euh, d’accord... consentit Shekspir, qui se mit à entendre des bruits, des claquements, comme des rires et des musiques enfantines.
- TA DA ! cria l’hystérique.
- Quoi ?
- Enlève ce foutu bandeau, mon cœur...
- Oui, oui, d’accord, Madame...
- C’est parti pour le GRAND HUIT !
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