Les Rocambolesques
roman-feuilleton collectif arborescent à contraintes
La jeune étudiante marchait seule dans la nuit, pensant à sa vie, à ses amis, à ce qu’elle aurait bien pu faire de mal pour être rejetée de tout le monde. Étrangère depuis toujours à ce monde, elle était trop différente des autres dans sa façon de penser, de voir les choses. Sans parents - elle ne les avait jamais connus - elle avait été victime de moqueries par sa façon de converser avec les adultes et les enfants de son âge. En intégrant l'université, elle pensait que tout cela allait cesser, mais malheureusement les regards étranges la suivaient toujours. Sans jamais abandonner sa quête de relations affectives, elle demeurait optimiste et enthousiaste.
Elle vagabondait, ses pas la guidant dans les rues, se perdait ici et là. Au détour d’un carrefour, elle passa devant une vieille usine abandonnée, entourée de murs de béton tagués de cœurs.
« Signes d'un manque affectif ou bien d'un débordement euphorique? », se demanda-t-elle et, poussée par la curiosité, pénétra dans l’enceinte en grimpant sur le mur pour passer au-dessus. Sombre et froide était la nuit, les étoiles brillaient dans le ciel. L'usine était en ruines, des panneaux indiquant le danger flanquaient l'entrée de l'enceinte et de nombreuses poutres soutenaient tout le bâtiment.
Tremblait-elle de peur ? Rien ne le laissait deviner. Ressentir le frisson du danger était un de ces plaisirs qui la poussaient à s'aventurer partout. Tendant ses mains pour tâter les obstacles, elle entendait quelques rats trotter par-ci par là et le clapotis de gouttes d’eau tombées du plafond. De l’autre côté du couloir venaient des bruits de pas, mais son imagination devait lui jouer des tours. Sentant une ombre la suivre, elle se retourna et scruta sans succès les alentours. Son avancée était rendue difficile par des débris de plâtre au sol. La peur commençait à la gagner, elle marcha alors d'un pas plus rapide cherchant la sortie la plus proche, mais soudainement un bruit fracassant retentit qui la tétanisa littéralement sur place. Elle sentait ses membres trembler et un dernier bruit lui fit faire un bond.
Dans l’embrasure d’une porte, une ombre apparut et avança dans sa direction. Nul n'aurait pu appeler un homme la créature imposante qui la dominait de toute sa hauteur. Rien ne laissait deviner son visage caché par un masque noir et pointu, tel un corbeau au long bec.
« Cassandra ? » appela l’homme d’une voix grave qui semblait pleine de surprise et de tristesse à la fois.
Saisie qu'il connaisse son prénom et prise d'une panique incontrôlable, elle sentit ses jambes se dérober sous son poids et les ténèbres la submerger.
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Si vous voulez qu'un troisième personnage surgisse, allez en 7.2.A
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Si vous voulez que le ton devienne plus joyeux, lisez l'épisode 7.2.B
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Si vous voulez connaître le secret du corbeau, glissez-vous dans l'épisode 7.2.C
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Si vous voulez que la rencontre devienne torride, courez vers l'épisode 7.2.D
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Si vous voulez vous rassurer, coulez-vous dans l'épisode 7.2.E
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Amélie DUONG, Calypso GUERIN, Laetitia KEOSAYAVONG, Claire SZCZYRKO
Élèves de seconde, option "Littérature et société", lycée Emily Brontë
le 18 novembre 2016.