top of page

"Ouvrez cette porte!" m’écriais-je.

La pièce devint sombre et silencieuse mais comme je reculais lentement, quelque chose craqua sous mes godasses. Je venais d’écraser un charançon. J’étais tellement angoissé par la situation que je fis preuve d’un fort sentimentalisme pour cette pauvre bestiole à qui j’avais ôté la vie. L’endroit dans lequel je me trouvais me donnait des frissons dans le dos et me faisait grincer les quenottes. À ce moment précis, j’aurais voulu me trouver dans les romans de J. K. Rowling où je me serais envouté avec le sort des oubliettes pour ne plus me rappeler de cet endroit maudit. Si je pouvais me transbahuter et rejoindre cette femme! J’espérais qu’elle allait bien. J’imaginais déjà ce corbeau la désentripailler. Il fallait que je sorte d’ici. Un bruit m’interpela ; j’entendis de l’eau couler, je décidais alors de me diriger vers ce son. C’était un fleuve que je voyais mais derrière ces fichus barreaux qui m’emprisonnaient. Cette puanteur venait donc du fleuve, où un vieux pêcheur, la bière à la main, attendait patiemment son diner. En parlant de diner, je commençais à avoir faim et à imaginer mes plats préférés… Stop. Il fallait cesser mes rêveries et trouver le moyen de sortir de cette boutique devenue ruine avec ces bestioles et ces feuillages qui m’empêchaient de trouver mon chemin.

 

 Nawel Boukaiba, Maëva de Sousa

(L1, Lettres Modernes, UPEM)

​

Mis en ligne le 9 novembre 2016

bottom of page