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           La Seine s'écoulait lentement. Très beau paysage, mais cette beauté cachait beaucoup de secrets. Sous cette eau verte brillant sous les rayons du soleil flottaient des plantes aquatiques, des feuilles mortes et des branches qui dégageaient une puanteur. Reflétant les immeubles de la rive opposée, et leurs vitres scintillantes, la Seine se troublait au passage des péniches transportant du charbon. Ni les bateaux-mouches ni les odeurs ne pouvaient déranger le calme qui régnait. Tandis qu'accoudé à la rambarde il finissait sa bière, le pêcheur polonais fixait l'eau, perdu dans ses rêves.

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            Sur la berge en contrebas, quelques coureurs bravaient le froid de ce début d'octobre. En sens inverse, des gens pressés longeaient le fleuve pour gagner les immeubles de bureaux situés plus loin sur les quais. Somme toute, une journée d'automne d'apparence banale. Espacés le long de la route, quelques marronniers perdaient feuilles et fruits encore verdoyants qui crissaient sous les pas. Surgit alors Rocambole. En ce lundi matin, à proximité des bords de Seine, il faisait son jogging habituel aux alentours de neuf heures. Sortant d'une petite rue à sens unique, il arriva devant un entrepôt à l'aspect bizarre. En s'approchant, on voyait mieux qu'il s'agissait d'une société où on fabriquait des rails pour le chemin de fer. Rien d'étonnant, vu que la ligne du RER C était toute proche. En regardant autour de soi, on pouvait observer des graffitis plutôt colorés. Street art ? Tags, en tout cas. Sur fond de coeurs peints à des endroits interdits, un couple s'enlaçait dans une désirante étreinte, un on ne sait quel au revoir, instant banal ou exceptionnel... Levant les yeux, Rocambole tomba nez à nez avec la Seine qu'il distinguait maintenant à travers les feuillages des marronniers. 

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                 Se rapprochant du fleuve, il sentit une odeur nauséabonde et irrespirable qui envahissait tout l'air ; d'habitude on sentait des odeurs d'eau stagnante, mais ce matin c'était une odeur différente, plus puante que de l'eau stagnante. En fait, l'odeur de quelque chose en stade de décomposition, sans qu'il puisse dire ce que c'était. Tout se passa très vite. En se penchant sur le pont, il aperçut quelque chose de sombre au fond de l'eau. Un objet flottant apparut, puis une chose étrange coincée entre les rochers. Strident, le cri que jeta Rocambole sortit le pêcheur polonais de sa rêverie.

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Si tu veux lire un dialogue court et cru, va checker le chapitre 1.2.A.        
Si tu attends un début d’enquête, et que tu aimes les scènes de crime drôles et farfelues, va voir 1.2.B.  
Rocambole est suspecté dans le chapitre 1.2.C. Veux-tu savoir pourquoi ? Tu auras aussi plus de détails sur la victime
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Lycée Jean Macé, 2ndes 1 et 4

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