episode 1.2.C

1.2.C

- Qu’est-ce qui se passe ? dit le pêcheur, apeuré.

- J’ai, j’ai… balbutia Rocambole. Il y a le corps d’une femme coincé entre les rochers, lâcha-t-il enfin, furtivement.

- Êtes-vous sûr de ce que vous dites ? s’exclama le pêcheur.

- Je crois bien, oui, affirma Rocambole.

- Que voyez-vous au juste ? demanda le pêcheur polonais sans s’approcher du corps.

- Je vois une femme, et je suppose que c’en est une, vu qu’elle a les cheveux longs. Elle est assez petite, alors je pense que c’est une adolescente, mais je ne sais pas, je ne suis pas certain. Il y a beaucoup d’algues qui cachent le corps, et j’ai l’impression qu’elle a été défigurée ou tout simplement grignotée ; sûrement par un poisson. Ah ! c’est dégueulasse ! répondit précipitamment le joggeur.

- Oh, je vois, il faut absolument appeler la police, je connais les poissons de ce fleuve et ils dévoreront le corps d’ici quelques heures, s’inquiéta le pêcheur.

***

- Bonjour, je suis le policier chargé de cette affaire. J’ai reçu votre appel me disant de venir le plus vite possible.

- Nous avons retrouvé cette pauvre jeune fille qui avait encore plein de jours à vivre. Elle a à peu près l’âge de ma fille, dit le pêcheur polonais, en se mettant soudain à pleurer.

- J’aurais quelques questions à vous poser, continua le policier. D’abord, vous, Rocambole, c’est ça ? Bien. Que faisiez-vous quand vous avez découvert le corps ?

- J’étais juste en train de faire mon footing du matin, répondit Rocambole. Je tourne la tête et là je vois une grosse masse sombre dans l’eau, sous le pont, une chose qui bouge en même temps que le courant. C’est là que je me suis rendu compte que c’était un corps.

- Bien, et vous, Monsieur… ?

- Appelez-moi Gustav, dit le pêcheur. Moi je pêchais comme tous les matins également.

- D’accord, rétorqua le policier. Nous avons analysé le corps et avons trouvé des traces de plancton. Avez-vous une explication ?

- Aucune, et puis je ne connais pas cette meuf, répondit Rocambole.

- Moi non plus, dit le Polonais.

- Bien, bien. Monsieur Gustav, vous pouvez disposer, je vous recontacterai. Quant à vous, Rocambole, je me suis renseigné à votre sujet, et le moins qu’on puisse dire, c’est que vous n’avez pas un passé tout rose.

- C’est vrai, j’avoue, mais faites pas gaffe, on a tous fait des choses qu’on regrette, dit Rocambole.

- J’entends bien, répondit le policier. Mais cela ne risque pas de vous aider.

- Je vous assure que je n’y suis pour rien, s’expliqua Rocambole.

- Je n’en sais rien, justement. Vous êtes sur place, vous pouvez être un suspect comme un témoin. Vous pouvez vous en aller, je vous reverrai demain au poste, répliqua le policier.

- À demain, répondit Rocambole.

***

- Franck, il y a du nouveau pour le corps de la jeune fille ? questionna le policier.

- Oui ! J’ai trouvé plusieurs substances marines dans les cheveux de la victime et au niveau de sa trachée, je confirme que j’ai trouvé des traces de plancton, dit le légiste.

- Mais tu nous sors quoi, encore ?

- Y’en a marre, à chaque fois tu ne me prends pas au sérieux. Si tu n’es pas content, ne travaille plus avec moi.

- Ça va, calme-toi… Mais explique-moi au moins ce qu’est un plancton.

- Alors un plancton c’est un micro-organisme qui se trouve dans la mer, l’eau salée…

À l’issue de ce dialogue, si vous voulez suivre le policier au commissariat, allez au 1.3.A.

Vous pourriez aussi rendre une petite visite au grand-père biologiste du pêcheur polonais. Allez au 1.3.B.

À moins que vous ne suiviez Rocambole qui mène l’enquête parmi la pègre locale ? Allez au 1.3.C.

Lycée Jean Macé, 2ndes 1 et 4