Les Rocambolesques
roman-feuilleton collectif arborescent à contraintes
- Oh là mon p’tit gars, pourquoi t’as crié comme ça ? s’affola le pêcheur.
- Regardez, il y a un corps qui flotte… Je n’arrive pas à le distinguer… Allez le repêcher, moi j’appelle la police, dit Rocambole.
***
- Vous avez lancé l’alerte, un problème ? demanda l’agent.
- Oui, Monsieur l’agent, je viens de découvrir quelque chose d’incroyable, répliqua Rocambole.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Voilà, dit Rocambole en montrant du doigt le fond de la Seine.
- Hein quoi ? bafouilla le pêcheur, encore un peu bourré et ne comprenant toujours pas la situation.
- Il y a un cadavre ! cria Rocambole.
- Nom d’un plancton ! s’exclama le pêcheur.
- Où est-il ? demanda le policier.
- Il est dans l’eau, près du bord, répondit Rocambole.
- J’ai essayé de le bouger légèrement pour le retourner, mais il est beaucoup trop lourd, s’excusa le pêcheur.
- D’accord, c’est parce que ses pieds sont coulés dans du béton. Le tueur ne devait pas avoir envie de revoir sa victime… Nous allons attendre que mes collègues et les secours arrivent pour retourner le corps et essayer d’identifier l’individu.
- Comme vous pouvez le voir, il n’y a pas de marque ou de coup, fit remarquer Rocambole.
- Mmmm c’est ce que vous croyez, mon cher Monsieur. Mais sachez que l’on trouve toujours un indice dans un corps suspect. Aidez-moi à le ramener par ici.
- Enfin, nous l’avons sorti de la Seine ! Maintenant il faut lui enlever ses vêtements, ils sont remplis d’eau boueuse, affirma le pêcheur.
- Donnez-les-moi, ils sont pour mes collègues du laboratoire d’analyse…
- Regardez ! J’ai trouvé un poisson clown dans sa poche arrière, dit Rocambole.
- Cela nous donne déjà une piste, nous savons à présent qu’il est allé à la mer, dit le Polonais. Il me semble que ce genre de poisson se nourrit essentiellement de plancton, ces petites espèces que l’on n’observe qu’au microscope…
- Comment savez-vous cela ? Vous êtes pêcheur, n’est-ce pas, et non spécialiste en plancton, dit le policier.
- En effet, c’est vrai, mais mon grand-père travaillait sur les micro-organismes marins, donc il m’a enseigné certaines choses.
- Allons ! Il est temps d’emmener ce corps au laboratoire… conclut le policier.
***
- On vient de m’informer que l’autopsie du corps était finie, et étonnamment nous avons trouvé du plancton dans son organisme… révéla le policier.
- C’est improbable, je vous disais tout à l’heure que le plancton vit dans la mer, pas dans les fleuves, affirma le pêcheur.
- Peut-être qu’il en a mangé ? suggéra Rocambole, sûr de lui.
- Vous êtes idiot ou quoi ? Ma parole, le plancton ne se mange pas, le sermonna le pêcheur.
- Bon, en tout cas, merci d’avoir coopéré, je reviendrai vers vous pour d’autres informations, abrégea le policier en s’en allant.
- C’est bien la première fois que je vois ça… reprit le pêcheur alors qu’une grue extrayait le cadavre du fleuve. Qui était-ce, à votre avis ? Un homme, une femme ?
- On ne peut pas savoir pour l’instant… murmura Rocambole. En tout cas, elle ne devait pas avoir beaucoup d’amis, cette personne, pour se retrouver dans cet état…
À l’issue de ce dialogue, si vous voulez suivre le policier au commissariat, allez au 1.3.A.
Vous pourriez aussi rendre une petite visite au grand-père biologiste du pêcheur polonais. Allez au 1.3.B.
À moins que vous ne suiviez Rocambole qui mène l’enquête parmi la pègre locale ? Allez au 1.3.C.
Lycée Jean Macé, 2ndes 1 et 4