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- Excusez-moi, madame, fit la silhouette en titubant.

- Qui êtes-vous ? répondit Joséphine en pressant le pas.

- N’ayez pas peur, je vous ai interpellée car vous avez l’air inquiète.

- Et vous avez l’air saoul. Laissez-moi.

- C'est vrai que j'ai un peu bu, mais je ne veux que votre bien, insista l'homme. Vous semblez triste, vous pleurez. Arrêtez-vous, dit-il en la prenant par l'épaule.

- Laissez-moi, vous ne comprenez pas, cria Joséphine en se libérant de son étreinte et partit en courant. Quelques instants plus tard, elle se pencha sur le rebord du pont autoroutier et regarda dans le vide.

- Attendez ! Qu’est-ce que vous faites ?

- Encore vous, prononça Joséphine en pleurant. Laissez-moi !

- Pourquoi veux-tu gâcher ta vie, tu es encore jeune, lança-t-il en se rapprochant doucement.

- Vous ne pouvez pas comprendre ce que je ressens, j’ai énormément de problèmes. Laissez-moi partir en paix !

- Je ne connais pas tes problèmes, mais je ne te laisserai pas te suicider, rétorqua l’inconnu d’un ton ferme. C’est un acte lâche. Tu as la vie devant toi, change-la au lieu d’attrister ta famille. Je connais les problèmes moi aussi : je vis dans la rue, ma femme est morte, mes enfants ont honte de moi et je ne les vois presque plus. Je me suis réfugié dans l’alcool et ne suis pas fier de ce que je suis devenu, mais je ne désespère pas. Tu ne feras que créer beaucoup plus de problèmes en te suicidant.

Joséphine resta un long moment à regarder le vide, mais le cœur n’y était plus.

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  • Si vous voulez vous rendre aux Nymphéas, lisez 8.3.D

  • Si vous voulez encore rester auprès d'un petit pont, allez en 8.3.E

 

Sofiane CHEBOUROU, Fawzy DJOUDI, Mohamed OUZINI, Thomas VONG

 

Élèves de 1 ES1 du lycée Emily Brontë

le 20 novembre 2016

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