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« Qui est là ?  murmura-t-elle d’une voix presque infantile. Eh oh ?

- Mauvaise journée ma chère ?

- Mais… qui êtes-vous ? S’il vous plait montrez-vous !

-    Non mais où ai-je la tête ! dit-il en ricanant, j’ai oublié d’allumer la lumière. C’est mieux comme cela n’est-ce pas ? reprit l’homme sur un ton plus calme.

-    Ça me brûle les yeux ! Arrêtez, vous me faites peur…

-    C’est normal Annika, à force de côtoyer la pénombre, on finit tôt ou tard par oublier à quel point la clarté du soleil peut être m…

-    Mais enfin vous allez me dire qui vous êtes ?! dit Annika en coupant la parole à l’homme mystérieux. Et comment connaissez-vous mon nom ?!

-    Ma chère amie enfin... vous ne me reconnaissez plus ?

-    Si seulement je pouvais voir votre visage !

-    Allons, allons, on se calme. Prenez une grande inspiration, dit l’inconnu en émettant un long râle digne d’un individu ayant fumé plus de cigarettes qu’il ne respire d’air pur.  

-    Vous vous fichez de moi ? ! Montrez-vous à la fin ! Si c’est une farce je la trouve d’un goût assez négligé !

-    Eh bien… j’ai l’impression que vous vous êtes encore égarée chère Annika.

-    Je… Je ne comprends pas…

-    Décrivez-moi l’endroit où vous vous situez en ce moment. Que voyez-vous autour de vous ?

-    Sainte-Mère, sur quel timbré suis-je encore tombée ?

-    Faites-moi plaisir Annika, ça facilitera les choses pour vous et pour moi.

-    Très bien… eh bien… je suis dans la rue de Neukohln, devant un muret avec des cœurs, juste en face du chantier du futur Grand Magasin, dit-elle instinctivement en essayant tant bien que mal de lutter contre cette satanée lumière afin de pouvoir percevoir ce qui l’entourait.

-    Et comment êtes-vous arrivée là ma chère ?

-    J’en sais rien… j’ai peur… appelez quelqu’un s’il vous plait…

-    Tout va bien ma chère. Je vous protège. Tous les gens à mes côtés ne vous laisseront jamais tomber. Restez tranquille, dit la silhouette qui apparaissait petit à petit auprès d’elle, jusqu’à ce qu’elle remplisse le champ de vision d’Annika au point que tout devenait noir autour d’elle.

 

​

-    Tout va bien se passer maintenant Annika. Vous n’êtes plus à Neukohln, vous êtes à l’hôpital d’Hermpannplatz. Je vais vous administrer une petite dose de tranquillisant et on va faire un gros dodo maintenant, d’accord ? dit un petit homme à lunettes comme s’il s’adressait au dernier des demeurés.

-    Ils vont me faire du mal... il faut m’aider… dit Annika en sanglotant d’une voix de plus en plus affaiblie. 

-    Plus personne ne vous fera de mal ici, vous êtes en sécurité à présent.

-    Ils vont venir m’enlever… Ils vont me… Ils…

-    Bien… elle est profondément endormie à présent. On sera plus tranquille désormais, dit le Docteur Hermann avec agacement. Infirmière, veuillez noter sur mon rapport que la patiente numéro 32 a présenté sa quatrième crise de folie après avoir été internée chez nous suite à une agression suscitant chez elle de lourds troubles post-traumatiques, délires, hallucinations… Ne vous fatiguez pas à copier de belles phrases, posez ça sur mon bureau, je vais aller prendre un café. »

​

  • Si les dessins de votre fils vous fracassent autant que la police, n'allez pas en 2.3.I

  • Si vous ne recherchez pas le pourquoi, allez en 2.3.J

  • Si vous voulez jouer les touristes à en perdre la tête rue des blancs manteaux, rendez-vous en 2.3.K

 

Le 20 octobre 2016

Claudia FERREIRA, Lisa JACQUARD, Amarande MAURIZOT, Myriam MOKKEDEM

(UPEM, L1 Lettres Modernes, TD2)

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