Les Rocambolesques
roman-feuilleton collectif arborescent à contraintes
LUCIE : Viens vite ! Suis-moi, je connais un endroit où se cacher. Personne ne pourra nous trouver.
SHEKSPIR : Où ça ?
LUCIE : Un parc d’attractions.
SHEKSPIR : T’es malade, y’aura plein de monde.
LUCIE : Non, pas du tout. Il est abandonné, il n’y aura que nous deux.
SHEKSPIR : Ok ! Gooooo.
***
SHEKSPIR (avec soulagement) : Je crois qu’on les a semés. Ouf ! On l’a échappé belle !
LUCIE : Eh oui, heureusement pour nous. On sera plus à l’abri ici. Tu me dois une fière chandelle ! Je n’aurais jamais pensé sauver mon idole un jour... Viens que je casse tes menottes. (Elle le fait à l’aide d’un marteau.)
SHEKSPIR : Merci encore, mais pourquoi sommes-nous dans cet endroit glauque ?
LUCIE : C’était le parc préféré de mon frère. Je venais avec lui quand j’étais petite, je me rappelle bien la grande roue. Il a fermé il y a deux ans. J’adore cet endroit maintenant qu’il est abandonné ! J’y viens tout le temps et il n’y a personne. C’est calme.
SHEKSPIR : Hum hum... Mais l’atmosphère est étrange... Peu de lumière, beaucoup d’arbres mal entretenus... Ça me fait peur ! Tant de jeux inactifs, toutes ces attractions comme Osiris, Space Moutain, sans personne... C’est bizarre. Ce parc me fait froid dans le dos. Nous allons rester combien de temps ici ?
LUCIE : Le temps que la police abandonne ses recherches...
SHEKSPIR : Est-ce que tu peux ranger ton arme, maintenant ? Il n’y en a plus besoin. Au fait, pourquoi m’as-tu sauvé ?
LUCIE : Je suis une grande fan de toi.
SHEKSPIR : Je peux le voir à tes habits, mais je suis ravi de l’entendre. J’en suis même très flatté. Je me demande tout de même quel est ton rôle dans cette histoire... Ne me dis pas que tu passais par là par hasard.
LUCIE : Vois-tu, je t’ai aperçu dans la rue quand j’étais au café, et je t’ai suivi pour avoir une dédicace. Moi c’est Lucie. Mais tu peux m’appeler Shekspirette.
SHEKSPIR : Enchanté... Et encore merci de t’être surpassée pour moi. Je ne comprends pas vraiment ce qui m’arrive mais je sens que j’ai de grands problèmes.
LUCIE : J’aimerais que tu comprennes que je suis ta plus grande fan, je connais tout sur toi et je voudrais travailler pour toi. Je suis sûre que je peux t’aider.
SHESKSPIR : Justement, j’ai besoin d’aide. Tu fais un peu peur, mais... je peux te demander un service ?
LUCIE : Oui, avec plaisir !
SHEKSPIR : Est-ce que c’est possible de m’héberger quelque temps en attendant que les choses s’apaisent et que je puisse retrouver mes amis ?
LUCIE : Y’a pas de problème ! Je sais bien, moi, que tu n’as pas commis ce crime. Au milieu de ce parc, il y a un chemin qui mène à une station-service ; c’est là qu’est garée ma voiture. Ne t’inquiète pas, c’est un chemin sûr.
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Le lendemain, dans la forêt des Ardoines, Shekspir et Lucie vont vivre de nouvelles péripéties...
Si vous rêvez que Lucie fasse à nouveau un carnage, allez au 6.3.A.
Si vous voulez que Shekspir rencontre son frère, lancez un dé. Entre un et trois, allez au 6.3.B ; entre 4 et 6, allez au 6.3.D.
Mais peut-être Shekspir va-t-il rencontrer un Duc ? Allez dans ce cas au 6.3.C.
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